lundi 30 décembre 2013

Foi et Politique


Je reviens après une longue absence, histoire de vous parler de quelque chose qui me tient à cœur.
(Quoi ? Oui, je parle que de choses qui me tiennent à cœur… mais j’ai même pas encore parler de la bière et du chocolat, merde !)

Je suis une odiniste, une païenne. Je crois aux Dieux nordiques anciens, j’essaie de mener ma vie avec honneur et respect, que ce soit envers mes valeurs ou envers celles des autres. Malheureusement, ma foi est vue, par certains, comme l’exemple d’une alliance avec des mouvements identitaires d’extrême droite, voire néo-nazis. Le IIIème Reich d’Adolf Hitler et l’héritage effroyable qu’il a laissé à transformés les runes, symboles de connaissances, de savoir mais aussi de sagesse, en symboles de haine raciale et d’ignorance totale. Le sacrifice d’Odin pour la connaissance des runes dénaturé et détruit, utilisé par certains mouvements racistes qui pensent qu’être odiniste/païen/wiccan ou tout bonnement que respecter les anciennes traditions justifient de haïr et de traquer les nouvelles. Et cela a tellement marqué que beaucoup font vite l’amalgame entre croyants nordiques et débiles de l’extrême droite.

C’est écœurant, mais penser que tous les odinistes sont des fachos déguisés l’est encore plus. C’est comme dire que tous les musulmans sont des terroristes ou que tous les juifs sont des avares fascinés par l’or.
Il y a aussi ceux qui confondent les anciennes croyances, ceux qui voient les odinistes  seulement comme des métalleux qui font du headbang avec leur marteau de Thor autour du cou mais qui ne prennent pas la peine de se renseigner un minimum (alors que les ouvrages et les sites sont nombreux). Et, si vous croisez un type qui balance des slogans racistes/islamophobes/homophobes/sexistes/pro-nazis et qui se revendique païen, fourrez-lui des lutins dans le cul en toute amitié.

mardi 24 septembre 2013

Si je veux, d'abord !

Dans une autre vie, j'aurais aimé être un homme.

J'aurais aimé être un homme pour pouvoir écarter les jambes dans le bus ou le métro sans me faire insulter.
J'aurais aimé être un homme pour pouvoir me taper dix femmes par semaine sans que personne ne vienne insulter mon activité sexuelle.
J'aurais aimé être un homme pour qu'on loue ma force, ma détermination et mon courage parce que c'est ce que l'on attendait de moi.
J'aurais aimé être un homme pour pouvoir vivre ma vie comme je l'entends sans risquer de voir débouler les protecteurs des rôles genrés.
J'aurais aimé être un homme pour être féministe sans que l'on vienne me dire que c'est du faschisme déguisé.
J'aurais aimé être un homme pour que mon service trois pièces soit à lui seul le symbole de mon humanité.
J'aurais aimé être un homme pour ne pas avoir à choisir entre une putain et une frigide.
J'aurais aimé être un homme pour qu'on me casse les couilles.
J'aurais aimé être un homme pour pouvoir me battre sans que l'on me dise que ça ne se fait pas.
J'aurais aimé être un homme pour ne pas être une femme dans une société sexiste.
J'aurais aimé être un homme pour ne pas jamais avoir à écrire ce genre d'article.

Et si je veux faire tout ça en étant une femme, qu'est-ce que ça peut te foutre, d'abord ?!

Si je fais un clip vidéo avec des hommes à moitié nus et moi en costard, tu me traiteras de salope misandre ?
Si je décide de ne pas avoir d'enfants pour me consacrer à ma carrière, tu me traiteras d'égoïste ?
Si je décide de rentrer en politique, parleras-tu de mes tenues et de ma coiffure plutôt que de mes actions et de mon engagement ?
Si je décide d'avoir une sexualité active et épanouie avec différents partenaires, hommes et/ou femmes, considéreras-tu que je ne mérite même pas le respect ou l'amour ?
Si je décide de me battre pour mes droits, me diras-tu que c'est une lutte inutile et insultante ?
Ou te batteras-tu à mes côtés pour quelque chose que nous méritons tous ?

vendredi 20 septembre 2013

Déchirés


La peau déchirée, le sang sur le sol
Te savoir blessé et faible, personne ne te console
Si loin de moi, t’entendre souffrir
Sans que je ne puisse agir

Quand le guerrier s’effondre parce qu’il a peur
Quand le loup devient chiot face à la terreur
Quand j’ai le cœur révolté par ta souffrance
Et que j’observe, impuissante, ta déchéance

Que veux-tu que je fasse, quand tu brides ton bonheur ?
Ton âme dévorée par la douleur
Me donne envie de hurler
Et tous ces spectres de ton passé que je voudrais éradiquer

Ne pas savoir si, à l’aube, tu seras encore présent
Poison dans mes veines s’écoulant à chaque instant
Je ne veux plus de nouvelles marques sur tes bras
Te voir abandonné, si las.

La douleur est trop forte, dis-moi qu’elle va cesser
Que ce démon te laissera, jure-moi qu’il va crever
Où je le tuerais de mes mains, lui qui te fait tant de mal
Lui montrer que l’amour est maître du monde animal

jeudi 19 septembre 2013

Politiquement correct


Souvent, on me reproche de ne pas vouloir juger, d’être trop « politiquement correct. »
J’aime beaucoup ce mot. « Politiquement correct ».
C’est un peu le mot de ralliement de ceux qui se plaignent de ne plus pouvoir dire quoi que ce soit, de ne plus pouvoir balancer tel ou tel mot à tout va. Ces personnes-là oublient à quel point les mots sont importants, à quel point ils sont une arme de destruction massive et que, mal employés, ils peuvent faire bien plus de ravage qu’un flingue. Les mots, c’est ce que nous possédons de plus puissants en nous avec nos sentiments, qu’ils soient couchés sur le papier ou déclamés à une foule.
Certains utilisent le prétexte de la liberté d’expression pour balancer à tout va des horreurs. Je pense que la liberté d’expression est un bien trop précieux pour être dispenser à dire des conneries. La liberté d’expression ne signifie pas que vous avec le droit de dire vos immondices racistes, homophobes ou sexistes, ça ne signifie pas que vous pouvez insulter sans vergogne une personne et espérer vous en sortir frais comme une rose. Vous exprimez est votre droit mais dénigrez les autres est un crime.

Mon père et mon petit-ami me disent souvent : « Tu verras, quand tu bosseras avec des Noirs et des Arabes, tu arrêteras de les défendre… » . J’ai connu des Noirs et des Arabes, au boulot et à l’école. Je ne dénigre pas qu’il y ait des fainéants, des profiteurs, des criminels mais cela n’est pas une raison pour dire que tous sont ainsi. Il est facile de dire que les étrangers et immigrés profitent du système et sont protégés par l’Etat contrairement aux Français abandonnés. Facile de se complaire à quelques connaissances quand, à côtés, beaucoup galèrent à être considérer comme des êtres humains cherchant à vivre. Je pense que la réalité est plus complexe et moins radicale, mais comme je ne fais que penser et que je ne sais pas tout, je ferme ma gueule et j’écoute.
La vérité, c’est que nous sommes tous humains, pas des bêtes de somme rangés par catégories.  Nous passons notre temps à critiquer et décortiquer la vie des autres sans même se poser la question de savoir si nous-mêmes, nous ne ferions pas la même chose, si nous ne ferions pas les mêmes erreurs. J’ai souvent critiqué les autres, je me suis aussi souvent pris leurs critiques dans la gueule et j’ai compris la douleur que c’était de se voir tout le temps pointer du doigt parce vous n’étiez pas comme les autres, insultée ou bousculée. Ca blesse, nous sommes tous d’accord pour le dire. Les mots sont une arme, Pierre Bottero l’a dit et il avait amplement raison. Les Mots sont une force formidable, à nous de veiller à ce qu’elle nous élève et à ne pas tomber du côté obscur de cette force.

mercredi 31 juillet 2013

Le Loup Noir


Dans les branches d’Yggdrasil
A travers les froides plaines du monde
Vivait un loup noir, puissant et immense
La fourrure sombre masquant les cicatrices
Des milles et uns combats menés durant sa vie
Regard acéré observant un monde auquel il était étranger
Le cœur valeureux, l’âme déchirée
Tels les guerriers qui ont forgés sa lignée
Attendant de rejoindre la demeure des Dieux
Pour mener son ultime bataille
Tandis que sur Terre, sa meute suit son ombre
La Mort elle-même craint ses crocs portant le trépas
Incapable de le prendre, elle fuyait à chaque fois
Apeurée par la fureur du patriarche
Il marchera encore longtemps, cet enfant de Thor
Avant que le Valhalla ne l’accueille. 

lundi 22 juillet 2013

La Haine


Allez mes braves, l’ennemi est toujours là
Il rampe encore, l’embryon de la haine
Il n’a pas eu son compte, qu’il crève sous vos pas !
Aux armes citoyens, que personne ne rengaine.

Que chaque être humain se lève
Sans distinction, avec ou sans blason, tous avançons
Pour nous défendre, nous n’attendrons pas la relève
Vivants et libres, c’est pour cela que nous marchons.

Maudits soient ceux qui abordent les anciennes runes
Transformant des mots de sagesse en symboles de violence
Qu’ils battent en retraite avant la nouvelle lune
Aucun dieu n’aura pitié de leur déchéance

La haine des autres, c’est la mort de soi
Fossoyeurs, allons enterrer ces cadavres ambulants
Qui se disent hommes alors qu’ils sont bêtes de l’effroi
Et que cette luette dure chaque instant

dimanche 21 juillet 2013

Le Cirque de la Vie


Qu’est-ce que l’on ressent, lorsque l’on découvre ce que l’on est vraiment ?
Il y a le vide, d’abord. Un vide abyssal, sans fond ni échappatoire, juste la longue et interminable chute d’un corps désarticulé. Puis le vide se tord, se contorsionne, et on a la sensation que ce sont les autres qui sont vides, qu’il y a un trou béant dans leur poitrine : famille, amis, voisins, collègues… ils prennent des allures de fantômes de carnaval.
Découvrir qui l’on est, c’est comme se prendre un miroir dans la gueule, sans qu’il n’éclate en milles morceaux. Il reste intact mais c’est votre esprit qui est fracassé et éparpillé sur le sol, ces petits bouts tranchants du masque social que nous portons tous. Un masque de théâtre, comme les acteurs de l’Antiquité. Nous incarnons des personnages, par peur, par intérêt ou par ennui, juste parce que nous savons que notre véritable personnalité dérangerait et que nous pourrions perdre tant de choses. Dans le grand cirque de la vie nous paradons comme des clowns, faisant rire les autres de nos bêtises, nous sommes des funambules marchant sur des fils, craignant à chaque instant de tomber tout en espérant que notre pied glisse et nous emporte, nous sommes des dresseurs de fauves armés d’un fouet, tentant de garder loin de nous la mâchoire mortelle des lions et des tigres.
Il y a des gens qui passent leur vie sans savoir qui ils sont réellement, tâtonnant dans l’obscurité en espérant soulever le rideau et sortir dans les coulisses, ne serait-ce que pour voir l’envers du décor. La vie est un cirque étrange, fascinant, dangereux et merveilleux. Sous ce grand chapiteau nous dansons et chantons jusqu’à ce que les lumières s’éteignent et que les spectateurs aient quitté les gradins, nous retournons dans notre loge et là, le maquillage et le costume retirés, nus dans une si petite pièce, il ne reste que le miroir et notre reflet. Un reflet qui nous revoir à notre véritable personne et là, la soirée est réellement achevée. Plus de masques ni d’artifices, juste nous-mêmes et ce vide effroyable qui nous ingurgite tel un géant affamé.

dimanche 14 juillet 2013

14 Juillet


J’ai toujours rêvé d’être militaire ou gendarme, c’est comme ça depuis que je suis gosse. Je regarde le défilé chaque 14 Juillet, j’attends les Saint-Cyriens et les Légionnaires ainsi que les Pompiers, j’écoute la fanfare en espérant un jour pouvoir aussi marcher sur les Champs-Élysées.
Je me demande souvent quelle image les gens ont de la gendarmerie ou de l’armée. Ma copine a une sainte horreur de l’uniforme et considère que l’armée représente la mort. Quelque part, je ne peux pas dire qu’elle ait tort, c’est la triste vérité, on envoie des soldats au front et la mort est au rendez-vous, la guerre a toujours été ainsi. Elle me parle souvent de ces gradés qui détruisent psychologiquement leurs soldats, de ces femmes militaires violées, des bizutages qui tournent au harcèlement, du coût inutile de l’armement militaire alors que des gens crèvent de faim dans les rues. Personnellement, je ne sais pas vraiment quoi répondre à ça. C’est une réalité aussi, une réalité que l’on nous cache souvent (n’appelle-t-on pas l’Armée la Muette, après tout ?) et on ne peut effacer cela. Je lui parle de ces hommes et ces femmes loin de chez eux qui crèvent sans que personne ne le sache, de ces gens qui savent qu’ils peuvent partir demain et mourir le jour d’après, je lui parle des militaires et des gendarmes qui sauvent des vies et/ou qui viennent en aide à des personnes en détresse.
Bien sûr qu’il y a des ripoux, des corrompu-e-s, des salauds, des criminel-les dans les armées, il y en aura toujours. Certains pensent que l’uniforme et le flingue leur confèrent une influence prodigieuse et, malheureusement, on ne les voit pas toujours et, même quand on les voit, ils ne sont pas punis à la hauteur de leurs crimes. Mais il y a aussi ceux qui risquent leur vie pour les autres, qui s’impliquent dans leur métier, qui sont intègres et honnêtes, des gens qui n’ont pas oublier la fonction première du militaire (pensée à Petite Bulle ) : être au service de ces concitoyens. TOUS les concitoyens. Être au service de chaque être humain vivant sur le sol français, sans distinction. Mais, avant tout, il y a des êtres humains, avec des familles, des enfants, des amis et une vie qui leur est propre.
L’armée, c’est un peu comme la politique, il y a deux types de personnages : ceux qui veulent servir le peuple et ceux qui veulent se servir du peuple. 

jeudi 4 juillet 2013

Sois heureuse à notre manière !


« Tu sais, nous, on veut seulement ton bonheur, peu importe avec qui. »

Cette phrase, on l’a tous et toutes entendue. De la bouche de nos parents, frères et sœurs ou ami-e-s. Quand on est enfant, qu’on ne connait rien des choses de l’amour et du sexe, cette phrase rassure parce qu’elle prouve l’amour inconditionnel de vos proches : quoi que tu fasses, on t’aime. C’est une super assurance vie, non ?
Sauf qu’en grandissant, en découvrant les défauts de ceux qui, petit-e, nous semblait semblables à des dieux. On les découvre racistes, homophobes parfois, névrosés ou intolérants. Tout d’un coup, cette phrase, vous devinez qu’elle est fausse et que son sens véritable c’est :
« Sois heureuse, mais seulement selon notre propre vision du bonheur ! »
Mon père m’a toujours dit que jamais, ô grand jamais, je ne devais lui ramener de Noir ou d’Arabe à la maison, et encore moins un musulman ! Je me demande comment il réagirait si un jour je rentrais à la maison avec une petite-amie noire, africaine et musulmane, c’est le combo arrêt cardiaque pour n’importe quel raciste. Quoique… si je leur avouais que mon « copain » actuel est en réalité transsexuel, peut-être que ça les choquerait d’avantage. Ils ne me jetteraient pas dehors mais je pense qu’ils seraient déçus, choqués, peut-être écœurés, je ne sais pas mais il n’y a que ceux qui sortent de la norme hétérosexuelle qui se questionnent autant… les gays, les lesbiennes, les trans, les pansexuels, les polyamoureux-ses, les queers, les bis… on vit dans cette peur constante que les gens découvrent cette partie-là de notre intimité. Parce que l’on peut nous rejeter pour ça, nous agresser pour ça, nous tuer pour ça. C’est un peu comme être un super-héros de comic, on cache notre véritable identité parce que cette identité est chassée par des milliers d’individus, chaque jour.
Je ne pense pas que je dirais la vérité à mes parents ou à ma famille. Je l’aime bien, mon petit placard, je m’en contente, par peur, surtout. Surtout par peur.

jeudi 27 juin 2013

Ca titube encore...

Non, ce n'est pas encore ça.
Ils veulent voir si l'implant est bon, ils veulent l'intégralité du dossier, ils disent qu'il faut attendre, qu'il aurait fallu voir avec des médecins militaires si cette opération était valable. Si ça trouve, je me suis fait opérée deux fois en l'espace de deux moix aux yeux pour rien, je ne sais même pas, ça se trouve, on va encore me dire que je suis inapte, que ça ne va pas. Rien ne va chez moi, on dirait.
Je pensais qu'il suffisait de vouloir sincèrement rentrer dans l'armée ou la gendarmerie, de vouloir sincèrement      servir son pays et sa population pour être bien. Mais les recruteurs et les médecins s'en mêlent, les uns disent que c'est bon, ça leur fait du chiffre et des candidats en plus, c'est bon à prendre mais les autres mettent les ola, ils ramassent les pots cassés et toi, candidat-e, tu as le cul entre deux chaises. Prenez rendez-vous là, envoyez-nous ceci, faîtes cela... j'ai l'impression d'être une balle en caoutchouc qu'ils envoient dans tous les sens et qui ne trouve aucune place où enfin elle pourrait se poser. Même pas engagée que, déjà tu es à leur entière disposition pour remplir tous les critères possibles.

samedi 8 juin 2013

Livre grand ouvert


Livre grand ouvert
La tête dans les pages
L’esprit dans des nuages
Formés de milles images
Rêves de lumière
Pour un cœur solitaire
Cette grande bulle d’air
Où j’inspire et j’espère
Les yeux remplis de larmes
Ces mots qui me désarment
Forment la révolution
D’esprits en perdition
Dans un monde sans couleurs
Dans les livres, la saveur
D’un humain meilleur
Au bout de la plume
Une nouvelle humanité, une grande vague
Qui engloutit le chaos
Dans l’écume des mots
Livre grand ouvert
Pages, emportez-moi
Des feuilles pour mes ailes
De l’encre pour mes larmes
Et de l’espoir pour les miens.

vendredi 7 juin 2013

Réflexion patriotique


Peut-on être patriote sans être xénophobe ? Peut-on être fier de la culture et des valeurs de son pays, de sa région, sans tomber dans un rejet perpétuel de ce qui se démarque de cette culture ?
Oui, milles fois oui.
Je suis Française, j’aime mon pays, sa culture, ses valeurs, son histoire. Je suis toujours curieuse des cultures régionales et de leur langue et je ne veux pas qu’elles disparaissent même si, malheureusement, cela arrivera peut-être un jour. Néanmoins, je peine à comprendre toutes ces histoires d’identité nationale, cette droite et cette extrême –droite qui s’insurgent contre les mosquées, l’islam, l’immigration et qui font croire qu’elles s’inquiètent de la perte de ce qu’elles nomment « les valeurs françaises ».

Soyons clairs, pour moi, quand tu porte une chose au rang de valeur, c’est que tu y crois. Sincèrement. C’est ancré en toi et ce jusqu’à la mort. Alors expliquez-moi en quoi des immigrés maghrébins, des Roms, des gitans ou je ne sais quelle autre catégorie que vous considérez comme dangereuse sont une menace pour vos valeurs ? Expliquez-moi en quoi croiser une femme voilée dans la rue ou bouffer un kebab brise vos convictions ? S’il vous en faut si peu, alors vos valeurs sont du vent, un simple prétexte pour justifier un racisme et une xénophobie de plus en plus exacerbés.
Je préfère que des mosquées soient construites pour que chaque croyant puisse prier dans un lieu propice à cette activité, en compagnie d’autres musulmans plutôt qu’ils prient dans la rue. Oui, la France est un pays laïc, même si cette laïcité semble être à géométrie variable : Civitas qui se rassemble pour prier en plein Paris contre le mariage pour tous, ça choque personne ? Ah bon ? Des femmes voilées agressées en pleine rue à cause de leur voile ou qui sont renvoyées ou automatiquement classées dans la catégorie des femmes battues et soumises, tranquille Émile ?
Quant à la culture, celle importée par les immigrées, il n’y a rien de plus naturel. Ils arrivent en France avec leur histoire, leur vécu, il est impossible de leur demander de les chasser de leur vie sous le prétexte d’intégration. Pourquoi leur culture et la nôtre ne pourraient-elles pas cohabiter et s’enrichir mutuellement ? N’avons-nous pas, après la Seconde Guerre Mondiale, accepté et intégré une grande partie de la culture anglophone et étatsunienne ?
Depuis quelques années, il y a toute cette histoire autour de l’identité nationale, de cette question sur ce qu’est être Français. J’ai mis le temps mais je pense que j’ai finalement une réponse à cette question. Être Français, c’est respecter les Droits de l’Homme, c’est être fier des mots Liberté Égalité Fraternité, c’est aimer ce pays et laisser les autres l’aimer sans regarder leur religion, leur ethnie, leur origine, leur couleur de peau ou leur sexualité. Être Français, se sentir français est pour moi quelque chose d’universel et qui n’appartient pas qu’à une élite sociale cloîtrée dans sa peur de l’autre.

Je n’ai pas besoin d’être raciste, islamophobe ou xénophobe pour aimer la France. Je n’ai pas peur de l’étranger, je l’accueille en ami parce qu’il est aussi humain que moi. Je peux accrocher un drapeau français à ma fenêtre et sourire en voyant des drapeaux algériens, tunisiens, anglais, bretons, allemands, portugais ou autre parce que je crois encore en ce patriotisme qui tend la main aux autres pays et qui respecte chaque peuple et chaque culture. Je n’ai pas à exiger des autres qu’ils aiment mon pays ou mes valeurs, ni de leur imposer.
Chère extrême-droite française, chers nationalistes de tout poil qui caché votre racisme derrière un pseudo-amour de la France, allez vous faire foutre.

mercredi 5 juin 2013

La petite peuplade


Dans la balade de France
Une petite peuplade
Gueule de plus en plus fort
Gueule de plus en plus fort
Elle dit, elle dit :
« La France aux Français et la haine aux commandes ! 
Blanco, catho, bobo et surtout hétéro !
Rien que nous, entre nous, les autres aux cachots ! »
L’irréductible petit peuple, pas gaulois, plutôt galeux
Grandit chaque minute, poussée par le désespoir
L’ignorance et la bêtise d’une jeunesse sans exutoire
Jeunes par les yeux mais leur esprit déjà si vieux
Si vieux que même Pétain en paraît jeune
Si vieux que même Pétain en paraît jeune
Face à ces irréductibles, une bande aux allures de clowns
Se plante devant eux avec leur sourire qui boude :
« Vous vous nourrissez de la misère pour propager votre diatribe
Vous avez p’t’être besoin de rouvrir des livres
Pour comprendre qu’à la fin de tout chapitre
Les fachos finissent toujours à l’eau
Les fachos finissent toujours à l’eau ! 
Si t’as besoin de foutre dehors
Le premier immigré qui passe
Si t’as besoin de foutre dehors
Le premier noir que tu ramasse
Si t’as besoin de foutre dehors
Le premier homo que tu caillasses
T’es pas Français, t’es juste con
T’as pas de fierté, t’as que de la haine
Que tu balances à droite, à gauche ! »
La morale de cette fable
C’est que cette petite peuplade
Doit se souvenir que de tout temps
Les leurs sont toujours tombés de haut
Car les fachos finissent toujours à l’eau
Car les fachos finissent toujours à l’eau.

dimanche 2 juin 2013

Le Hellfest et nos amis les extrémistes de tout poil.


Dans quelques semaines, ce sera le Hellfest, l’un des plus grands événements pour la musique métal et toute la communauté qu’elle possède. Ce qui ne semble être qu’un festival de musique est pourtant, pour certains croyants catholiques, ce festival est l’expression la plus pure de la présence du Diable dans le cœur de la jeunesse. Il y a même des pétitions qui circulent sur Internet, demandant la fin du Hellfest.

Bien sûr, il ne s’agit là que de l’expression d’une minorité extrémiste qui n’a jamais pris la peine de se rendre à un Hellfest, qui n’a jamais parlé à un-e métaleux-euse mais qui continue de voir les fans de métal comme des satanistes finis brûleurs d’églises et tueurs de curés. Autres clichés tenaces : suicidaires adorateurs du démon, dépravés sexuels, gothiques cyniques anti-catholiques… La liste est longue pour eux, très longue. Évidemment, ils oublient totalement les chrétiens qui écoutent et/ou font du métal, se moquent bien de ceux qui ont une passion sincère pour cette musique et son histoire… à la place, ils vous parleront de Varg Vikernes ou des églises brûlées en Norvège il y a 30 ans, sans oublier leur grand ennemi qu’est le black metal.

Je suis une fan de métal. J’aime cette musique parce qu’elle possède une force, une originalité que je ne retrouve nulle part ailleurs. C’est une musique qui me fait rêver, intensément et qui est tellement moins des clichés qui circulent sur elle. Je peux comprendre que certaines chansons puissent choquer, que nos tenues puissent paraître impressionnantes et glauques, que notre musique puisse être parfois surprenante mais je refuse que l’on m’interdise d’écouter cette musique ou d’aller la célébrer avec mes amis sous le prétexte qu’une bande de fous religieux y voient la musique du diable. Je suis athée, je respecte les croyances de chacun, en revanche, j’interdis à cette foi de me traitée de sataniste, de meurtrière, de dépravée juste parce que je n’écoute pas la même musique qu’eux. Je respecte votre religion, pourquoi ne respectez-vous pas ma musique ?

jeudi 30 mai 2013

L'Encre et la Plume


Belle Dame, Plume gracieuse qui aspire mon essence,
Oserais-je encore réclamer une danse ?
Une dernière fois suivre le mouvement de votre plumage,
Et faire de ce poème, à votre beauté, un hommage ?

Beau Sire, Encre noire pour une force créatrice
Je succombe à votre supplique tentatrice.
Dansons ensemble un ballet mené par vos pas,
Et menons cet ouvrage de vie à trépas.

La feuille, lit de notre union,
Des pages et des pages relatant notre passion.
Guidée par une main ferme, vous dictez ma parole,
Traçant une piste où des rêves décollent.

Noir sur blanc, l’aveu de notre amour,
Inséparables pour les artistes qui nous usent jour après jour.
Sombre semence venant enfanter les légendes nouvelles,
Une lignée de mots, un héritage de phrase formant l’écriture et sa famille éternelle.

lundi 27 mai 2013

Impasse, toujours une impasse...


De quoi ai-je le plus peur ? De vivre ou de mourir ? Et si je fuyais, encore ?
Il y a tellement de choses que je cache à ma famille, par peur de les voir changer à mon égard, qu’ils ne comprennent pas. Accepteraient-ils ma bisexualité ou le fait que je sorte avec une transsexuelle polyamoureuse, le fait que je me sente si différente, si étrangère ? Je regarde ce monde, cette société et je me sens de plus en plus déracinée et affaiblie. Tu ne rentre pas dans le moule, tu te rebelles, tu proteste ? Tu es rejetée, dénigrée, montrée du doigt ! Sataniste, salope, cinglée, sale gouine !
Ce n’est pas pour soi que l’on a peur, que l’on doute de nos choix ou que l’on hésite à assumer certaines choses. C’est vis-à-vis des autres. Parce que l’on sait que l’on va nous observer, disséquer chacun de nos faits et gestes pour les commenter. Le monde est devenu ainsi, les hommes se tuent entre eux, ils massacrent ceux qui ne suivent pas la norme et, s’ils ne les tuent pas physiquement, ils les tuent socialement et mentalement. Et quand serons-nous enfin libres ? Libres d’agir comme nous le désirons, de penser comme nous le désirons, sans avoir à se justifier. Ne rêvons-nous pas tous d’un monde meilleur, d’un monde libre ? Si, bien sûr que nous rêvons…

Oh les délires naïfs et innocents d’une gamine de vingt ans qui à peur de la « vilaine société de consommation » ! A quand le psychologue et la camisole ? Il y en a des tas des comme toi, non ? Des blaireaux qui pleurnichent sur la misère du monde sans jamais rien faire, qui songe juste à vivre sur une île déserte ou à se tirer une balle !

Mais j’écris ! Voilà mon combat, je manie la plume mais est-ce suffisant ? Une plume peut-elle soulever une montagne et vous faire sortir d’une impasse ? Les gens peuvent-ils changer grâce aux mots, puis-je survivre grâce à l’écriture ?

samedi 25 mai 2013

Ailleurs et au-delà


Avez-vous déjà eu la sensation de ne pas être à votre place, de ne pas être là où vous devriez être ? N’avez-vous jamais eu le sentiment de ne pas être né-e à la bonne époque, au bon endroit… dans le bon monde ? Comme une sorte de spirale qui donne l’impression de ne pas être à votre place, même entouré-e et aimé-e, même lorsque vous correspondez au modèle du citoyen idéal, vous gardez ce sentiment persistant que vous ne devez pas être ici mais ailleurs.
Au fil des ans, ce sentiment se fait de plus en plus pressant dans mon esprit, il me hante et je ne me sens à ma place que lorsque je lis, lorsque je suis transportée dans un monde où la magie est bien plus présente. Suis-je folle ou trop imaginative ? Vais-je retrouver ma terre originelle un jour et découvrir enfin qui je suis réellement, à moins que je ne reste ici jusqu’à la fin ?
Je dois paraître bien folle à vous qui me lisez, vous devez vous dire que je suis encore l’une de ces idiotes qui passe trop de temps la tête dans les bouquins ou les jeux vidéos. Nan, c’est pas juste du rêve, c’est au-delà, c’est plus profond, plus intime. C’est une conviction. Depuis des années je cherche une porte, la porte qui mène vers cet autre monde. Je ne peux l’atteindre, alors je la dessine, je la façonne grâce à l’écriture et j’en fais un univers où chacun peut entrer à sa guise sans craindre le jugement ou le rejet.

vendredi 17 mai 2013

Tic-Tac-Tic-Tac


La semaine prochaine, je vais passer un test de dépistage du VIH.
Depuis mercredi – date à laquelle ma copine et moi-même avons décidé de faire ce test – je suis dans une angoisse constante qui me rend presque malade. Alors, depuis deux jours, je me renseigne sur le VIH et le sida, je lis des témoignages, je m’interroge sur le dépistage et sur la manière dont sont prises en charge les personnes séropositives. J’ai appelé ma copine tôt le matin, la réveillant deux jours de suite, pour lui faire part de mes peurs. Même en faisant attention, on ne sait jamais, même si l’on a aucun symptôme précis, on sait que ces derniers peuvent rester endormis pendant des années avant de se réveiller brutalement. Je n’en ai pas parlé à ma famille, ni à des amis proches, juste ma copine, entre nous, comme un secret douloureux. Elle est nettement plus sereine que moi, bien plus optimiste. Moi, j’ai peur tout le temps, je crains la mort mais encore plus ces maladies qui vous pourrissent la vie. Oui, on peut vivre avec le sida aujourd’hui, avoir une sexualité épanouie, une vie de famille et une existence des plus naturelles, tout cela grâce à la science… mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir peur, si peur que j’en mange à peine, que je me réveille avec cette boule de stress infâme à la gorge et dans le ventre, au point d’en devenir fiévreuse. Tout cela n’est qu’une réaction dû au stress mais je ne m’empêcher de penser à ce qu’il se passera si jamais j’a le VIH, ou si jamais ma copine l’a.
Alors j’écris, j’écris parce que ça me vide, ça me relaxe, je regarde des séries et des films, je joue aux jeux vidéos en attendant la semaine prochaine tout en espérant que tout se passera bien et j’ai une pensée pour toutes ces personnes qui vivent avec le sida et qui peut-être me liront mais aussi pour celles et ceux qui doutent ou qui n’osent pas. Vous faire dépister peut vous rassurer sur votre sérologie et, si le résultat est positif, vous pourrez être pris en charge rapidement et bénéficier de l’aide nécessaire. En attendant, j’angoisse comme une folle… un peu comme dans l'épisode de Bref. où le héros attend ses résultats pendant  72 heures en imaginant tous les scénarios possibles, avec ce type derrière lui qui fait :

" Tic... Tac... Tic... Tac... "

jeudi 2 mai 2013

Le Bandeau Noir

{ Inspiré du clip College Boy, d'Indochine }



Mirage de tranquillité
Sur une mer tourmentée
La rouille du sang, éclat de beauté
Derrière l’illusion de vos yeux voilés
Sous le bandeau noir, rien n’apparaît tel qu’il est
Pas violence, pas de haine, pas de morts et de regrets
Fantômes de la réalité
Qui abandonnent les écorchés

Ne rien ressentir, ne rien subir
Ignorer les cris des martyrs
Se dire que tout est beau, que rien ne peut ternir
Oublier les appels de ceux qui vont tant souffrir
Rentrer dans les rangs de ceux qui ne veulent pas désobéir
La tête dans le sac, aucun regard à soutenir

Silence écrasant
Pire que la brutalité, l’impression d’un vide constant
La solitude qui s’enfonce dans la chair comme un fouet brûlant
Les cris de détresse, que personne n’entend
Personne n’arrache cette haine qui mord tel un serpent
Et vient la douce chute qui  fait ployer, lentement
Qui tend ce bandeau noir pour cacher les tourments
Voiler les blessures des uns et des autres, devenir indifférent

Faut-il être réellement brave pour se battre ?
Le bandeau noir ne rend pas plus fort, il laisse les victimes se débattre
Seules et sans secours, dans cette violence devenue cloître
Protégeant le silence au lieu de l’abattre
Derrière ce bandeau noir, tout n’est que spectacle
Lointain divertissement qui n’atteint pas notre habitacle

Le jour où le bandeau noir tombera
Arraché par des mains écorchées
Des larmes couleront en souvenir de celles qui ne sont pas tombées
En souvenir de tous ceux qui dans l’ombre ont été laissés
En souvenir de tous ceux que l’indifférence a condamnés. 

mercredi 24 avril 2013

Con-Sommation


Images sur images
Voix sur cris
Des sourires et des visages
Tout ça pour un simple produit

Des télés et des voitures
Les prix défilent sur l’écran
Jusqu’à ce que ton cerveau sature
Parmi tous les dieux, le plus aimé est Argent

Grande ronde de la vente
Qui arrache les poches vides
Ces allures de tournantes
Pour une richesse insipide

Acheter et jeter
Le bonheur est à la portée du plus offrant
Tout ce qui peut être rêvé
Tu dois cravacher pour l’espérer de ton vivant

dimanche 21 avril 2013

Ils ont peur de nous, ou quoi ?!


Aujourd’hui, je suis tombée sur une page masculiniste.
On reproche souvent aux féministes d’être « hystériques », « névrosée », « agressives » mais quand je vois les conneries que contient ce genre de pages, je comprends pourquoi.
En vrac, ça renvoyait les femmes à la cuisine, si possible avec une claque dans la gueule, ça pleurait sur la féminisation de la société et la perte de la virilité masculine (oui, y avait aussi pas mal de délire homophobe dedans, ajoutez également une pincée de théorie du complot sioniste/sataniste et vous avec une belle idée de ce que cette page contient), les femmes ont toutes des salopes dépensières et superficielles, etc. Les rares fois où j’ai eu le courage de lire les commentaires, j’ai cru que l’on était revenu des siècles en arrière, sauf que les gars qui commentaient n’étaient pas (tous) de vieux séniles, et c’est là que le bât blesse.
Ces braves gens pensent ce qu’ils veulent de la femme, c’est leur droit, même si je pleins leur femme/fille/mère/sœur/toute-femme-qui-aura-le-malheur-de-ne-pas-être-une-larbine-soumise. Personnellement, je n’arrive pas à comprendre une telle position, surtout en 2013, où l’on nous balance encore que nous, les filles, ne sommes que des ménagères qui devons rendre grâce au Mâle tout puissant. Je n’ai pas le droit, en tant qu’être humain, de vouloir faire ma vie comme je l’entends, sans avoir à obéir à un ordre social qui m’impose de fermer ma gueule et de rester un simple objet ? A vrai dire, cette page, elle me conforte dans mon féminisme. Mon but n’est pas de castrer les hommes ou de les humilier, mon but est de pouvoir vivre ma vie comme je le veux, comme n’importe quel être humain et de pouvoir offrir ce droit aux autres, les femmes comme les hommes (oui, mes bichons, parce que vous imposer cette image du mâle viril et protecteur qui ne respecte que la force pure et qui rejette les « tapettes-efféminées-avec-des-émotions », c’est aussi du sexisme mais comme c’est un sexisme qui vous caresse dans le sens du poil, ça vous pose pas de problème).
Ca m’emmerde sincèrement de voir des gars de ma génération penser comme des hommes du siècle dernier, de les voir cracher sur Internet leur haine du féminisme sur lequel ils ne se sont jamais renseigner, de rire d’une photo où une Femen est plaquée violemment au sol par des CRS en disant que « C’est bien fait pour cette salope ». Ca m’emmerde parce qu’ils ne se rendent même pas compte de la violence que leur propos peut avoir sur nous, les femmes, mais aussi sur les hommes. Ca m’emmerde et ça m’amuse en même temps, parce que vous pouvez bien gueuler et pleurer sur une pseudo-virilité imaginaire que vous croyez perdue à jamais, moi ça m’empêche pas de vivre ma vie comme je l’entends, Pas parce que je suis une femme qui veut vous arracher vos couilles (vachement cool cette chimère de la féministe enragée et castratrice, hein ?) mais parce que c’est mon droit le plus élémentaire, et que ça, vous ne pouvez pas me l’enlever.

PS : Voici un petit florilège de cette "page", régalez-vous mais préparez un sac de gerbe.








mardi 16 avril 2013

Allons Enfants de la Patrie...




Je n’ai jamais réellement su ce qu’était le sexisme, ou le féminisme.
Au départ, c’étaient des notions vagues, lointaines, issues d’un passé que seules mes aïeules avaient connu. C’est en intégrant le lycée militaire que j’ai compris que le sexisme était une réalité, ancrée dans notre société avec une telle force qu’elle en devient naturelle.

J’ai toujours voulu intégrer l’armée ou la gendarmerie, c’étaient des métiers qui m’attiraient sincèrement depuis que j’étais gosse, je regarde toujours le défilé du 14 juillet, en attendant le jour où je paraderais moi aussi en uniforme. Je savais à l’avance que ça allait peut-être en surprendre certains. Après tout, les rangers et le flingue, c’est plutôt un truc « de mecs », non ?
Dans ce lycée militaire, il y a pas mal de garçons qui considèrent que, en tant que femme, votre place n’est pas dans l’armée. Pas de pénis, pas de treillis. Pour la première fois de ma vie, j’ai pris conscience de ce que signifiait être femme aux yeux des autres, de l’image que la femme renvoi ou doit renvoyer. Pour ces garçons, je n’avais pas ma place là-bas. Pas parce que j’étais mauvaise ou maladroite, juste parce que j’étais une fille et qu’en intégrant un lycée militaire, je pénétrais à leurs yeux dans un lieu masculin sacré, où la virilité est reine. Les filles n’ont pas le droit de faire les traditions, elles ne sont pas tous les jours victimes de sous-entendus sexistes mais, à chaque fois que je croisais le regard de ces mecs-là, je sentais que j’étais inférieure à leurs yeux, ils refusent de parler aux gonzesses sinon c’est la honte pour eux.

Non le sexisme n’est pas mort, malheureusement. Je l’ai bien compris cette année-là, quand j’ai rencontré ces jeunes hommes de mon âge, issus de bonnes familles, cultivés et intègres, qui m’enfermaient dans leur vision étriquée et dégradante de la femme. Je pense que c’est à partir de ce moment-là que mon féminisme est né, à partir de ce moment-là que j’ai compris que ce combat sera long, haletant mais payant, je l’espère. Je ne veux plus que les filles soient regardées ainsi, ni dans un lycée militaire ni ailleurs. Je ne veux plus que l’on me dise où me tenir sous le prétexte que je ne suis pas née avec le bon organe génital, je ne veux plus que l’on me contraigne à un rang social que je ne peux ni choisir ni influencer. C’est pour cela que je suis devenue féministe, pour lutter contre ces violences gratuites, contre ces mots qui vous humilient, contre ces regards qui vous insultent en silence et contre ces coups qui vous défigurent.

lundi 8 avril 2013

Le Clown Triste


C’est l’histoire d’un clown
Un clown si triste qu’il en pleurait
Dans sa roulotte branlante, il maquille son visage
De noir et de blanc, tel un mime cynique
Le nez pâle et les yeux rouges
Il ne veut plus faire sourire
Car si le monde n’est qu’un grand cirque
Son chapiteau renferme la peur
Ses artistes ne savent plus rendre heureux
Et lui a perdu la passion
Ses chaussures trop grandes reflètent la misère
De ce cirque aux allures d’arènes
Où on nous jette tous aux lions

C’est l’histoire d’un clown
Qui voulait en finir
Plus de farces et de joie
Juste la misère et la ruine
D’une vie vouée au bonheur des autres
Sans que personne ne songe à son sourire à lui
Pas une âme pour remuer ce squelette grotesque
Dans ses habits colorés, il est pire qu’un fossoyeur
Et devant son miroir, un visage déchiré
Le monde est un grand cirque qu’il n’ jamais pu quitter
Monsieur Loyal a des allures de politique
Menteur et perfide annonçant la débâcle
Le clown ne veut plus, n’en peut plus
De voir ses acrobates s’écraser comme Icare
Brûlés par leur propre prétention
De sentir le souffle chaud des fauves sur sa nuque
Prêts à bondir à travers un cercle de flammes
De voir ces enfants pleurer de terreur en le voyant
Lui si sinistre qu’il en devenait terrifiant
Alors le clown sortit sa plus belle corde

Une qui prête à sourire, pour égayer la Faucheuse
La noua autour de son cou, comme son nœud papillon
Mais pas d’envol cette fois, si ce n’est pour rallonger la fatale chute
Et le clown se pend tristement
Sans savoir qu’il aura, une dernière fois, fait rire un enfant.

Le Soleil & la Lune


J’ai longtemps cherché les rayons glorieux de l’astre royal
Désiré la chaleur de sa noble lumière
J’ai tourné la tête vers son imposant piédestal
Consumant mes yeux sous sa lave incendiaire

J’ai imploré sa clémence, l’appelant sans cesse
Lorsque sa patience fut épuisée de cette querelle
Il dit : « Tu n’es pas de celles à qui j’offre les caresses,
Mes rêves sont bâtis d’acier là où les tiens sont peints d’aquarelle.
Repars dans l’ombre vivre ta bassesse. »

Eplorée sur les dalles étoilées
Je ne pouvais éprouver la beauté de la gloire
Le Soleil était si loin, dans ce ciel désenchanté
Et moi, à milles lieux, hurlait au désespoir

La Lune eu vent de ma déraison
Son visage d’argent vers moi se tourna
« Enfant, chaque être à sa place en cette constellation
La tienne n’est pas près de l’astre du jour et de son aura
Mais là où la Solitude est maîtresse des passions. »

Elle me guida de ses doigts de métal
Et me plaça sous sa ronde bienveillance
« Ici, Loups et Oubliés sont les enfants de ma lueur pâle
Là où sont brisés les rêves de suffisance. »

Je me glissais en son sein froid, glacée de peur
 Je vis des Mots dansés sur ma peau blanche
S’incrustant dans ma chair, irradiant mon cœur
J’oubliais le Soleil et sa violence
Je savais à présent où était le vrai bonheur.

dimanche 31 mars 2013

La Haine pour Tous


Le bruit des bottes sur le pavé
Le son des voix dans la cité
La haine est en marche, elle sourit
Vêtue de rose comme une fillette qui grandit
Elle clame si fort la longue marche haineuse
Qu’elle ne s’entend même plus dans sa lutte rageuse
Barjot comme la tête de file
Comme une meute lorsqu’elle défile
Elle marche contre le monde
Elle écrase ce que l’amour féconde
Milles visages crachant comme des diables
Enfants-boucliers encaissant l’orage
Cachez-moi de la Haine pour Tous car elle en a après moi
Elle en a après nous, elle en après nos droits
Le rose de leur pancarte vire au rouge sang
Virulence de la violence en mouvement
Leurs mots sont des balles de plomb
Qui poussent des êtres dans un trou sans fond
Ce n’est pas le printemps qu’ils promettent
Ce sont les nuits glacées d’hiver qui menacent nos fenêtres

Droits de Femme


Ne me demandez pas d’être douce, ne me demandez pas d’être gentille
Ne venez pas me dire ce que je dois faire
Je suis femme avec ou sans talons aiguilles
Je n’ai pas envie que vous me couviez comme si vous étiez mon père

Je ne suis pas juste une chose, je ne suis pas juste une putain
Je sors tard le soir si je le veux, pas envie d’avoir peur
Je bois comme je l’entends, plus envie de m’inquiéter pour mes seins

Je suis libre et égale à vous
Je marche et je respire, je parle si je le désire
J’ai le droit de tout
Même si cela froisse votre bon plaisir

Si vous voulez des poupées, soufflez donc
Si tu me siffles dans la rue
Si tu me mets la main au cul
C’est mon poing dans ta gueule, le tarif pour tous les cons

Dis-moi agressive quand je revendique mon droit le plus naturel
Chienne de garde oui, car je mords ceux qui veulent me mettre un collier
Traite-moi de salope quand c’est ta domination qui est cruelle

Je suis libre et égale à toi
Je baise et je jure, tant pis si je hurle
Je jouis des mêmes droits
Même si cela te bouscule

Je ne veux pas de princes, je ne veux pas de casseroles
Des clichés et cases dans lesquelles j’étouffe
Comme celles et ceux qui brandissent ces banderoles
Vociférant pour sortir du gouffre

Je ne suis pas une succube, je ne suis pas née pour sucer
Dans la matrice du monde, je vois enfin les mensonges
Des données qui ont enregistrées notre soumission

Je suis libre et femme
Je vis et je meurs, comme n’importe quel homme
J’exige les mêmes droits
Même si pour cela je m’assomme 

samedi 30 mars 2013

Musique du Diable


Musique du Diable, musique du Diable
C’est ainsi qu’ils te nomment
Mots de haine et chants barbares
C’est ainsi qu’ils te voient
Effroyable ! – Voilà comment ils te traitent

Savent-ils seulement
Qu’au milieu de l’océan de peine qui était le mien
Tes mélodies étaient le phare qui éradiquait mes tourments ?
Ont-ils seulement effleurer ou soulever
Le voile de leurs préjugés ?

Que je me vêtisse de blanc ou de noir
Que le souffle me manque ou qu’il envahisse mes poumons
Là où ils fantasment le cri de la haine je perçois l’appel de l’espoir
Et ce chant des reines et des seigneurs
Appelez donc poison cet élixir qui nourrit mon cœur !

Craignez donc cette musique, elle est plus solide que vous
Son nom l’atteste, sur elle repose tout un monde
Tel un arbre au milles branches aux feuillages les plus fous
Sous lequel tous les êtres viennent se réunir
Et que même les haches de la bêtise ne peuvent entailler.

mardi 26 mars 2013

[Eternal] Ce qui est important


Lucy – T’es une vraie Bisounours, toi, en fait.

Nina – Pourquoi tu dis ça ?

L – Tu es contre tout les trucs qui dénigrent ou rabaissent certaines communautés ou catégories de personnes.

N - C’est normal, non ? Qui suis-je pour dire aux gens comment être et comment vivre ?

L – Oui mais tu es d’accord avec moi pour dire que les racistes, homophobes, misogynes, xénophobes et autres sont des cons finis. N’est-ce pas là une forme de rejet alors que c’est leur droit le plus élémentaire de ne pas aimer tel ou tel type de personnes ?

N - Si, c’est une forme de rejet car je dénigre leur haine ou leur peur parce que je ne la comprends pas.

L - Donc tu fais exactement la même chose qu’eux mais envers une autre catégorie.

N – En quelque sorte mais j’assume ce rejet car je ne peux comprendre des personnes qui refusent aux autres leur droit de vivre leur vie au nom de leurs propres préjugés. Je les rejette car ils hiérarchisent les humains selon des critères qui leur sont propres et au nom d’une logique qui m’échappe, je les rejette parce que leurs mots sont plein de haine brute.

L – Pourtant, tu m’as avoué que, quand tu étais gamine, tu étais persuadée que les hommes et les femmes étaient radicalement différents, que c’était bizarre d’être homo ou trans et que les populations se valaient pas.

N – Je le croyais car nous vivons dans une société où l’on nous impose des normes, où nous devons, une fois l’âge adulte atteint, rentrer dans la case qui nous a été attribuée. On nous fait comprendre qu’être dans la norme garantit le bonheur et la popularité, que c’est mieux d’écouter ce que nous dit la télévision et d’abandonner son cerveau dans un coin. En grandissant et en me rendant compte de mes propres différences, j’ai compris que cette base sur laquelle repose notre société était bancale car elle n’accorde ses privilèges qu’à ceux qui suivent sa loi.

L – Comme la religion ?

N – En quelque sorte. Tu vois, j’étais une fille mais j’adorais porter des treillis et des rangers, jouer aux jeux vidéos et au foot, rouler des mécaniques et tout ça. Je regardais les autres filles passer et je les trouvais belles et désirables, je regardais les garçons aussi. En fait, je me suis rendu compte que je me moquais totalement de leur enveloppe extérieure, ce qui m’attirait, c’était leur personnalité. C’était ça l’important, c’est quelque chose que nous possédons tous. Nous ne pouvons juger une personne que sur son existence et non sur son essence car il ne choisit pas cette dernière. Comment puis-je rejeter un homme noir alors qu’il n’a pas choisit cette couleur de peau ? Comment puis-je agresser une lesbienne alors qu’il n’y a rien de plus naturel que d’aimer quelqu’un, qu’il soit du même sexe ou non.

L – Et les trans ?

N – Figure-toi qu’il n’y a pas si longtemps que ça, je suis tombée amoureuse d’une transsexuelle. Extérieurement, c’était un garçon, il s’appelait Pierre. Longs cheveux châtains, grand yeux bleus, taille moyenne. Mais je l’ai toujours connu sous un pseudonyme féminin, elle s’était toujours déclarée femme et s’est toujours ainsi que je l’ai connu et que je l’ai aimé. Le jour où elle m’a avoué qu’elle était trans, je lui ai dit : « Oui, et alors ?  Ca n’a pas d’importance pour moi. Si tu es femme, alors sois femme, si tu es heureuse en te sentant femme alors c’est l’essentiel. »

L – Surtout qu’avec tes allures de mecs, tu aurais été mal placée pour la critiquer.

N – Ce n’est pas une question d’attitude ou d’allure. J’aimais cette personne et j’aimais le fait qu’elle soit heureuse, en tant que femme ou en tant qu’homme. Avant d’être un homme ou une femme, avant d’être un homo ou une lesbienne, avant d’être un noir ou un blanc, avant d’être Arabe ou Français, avant d’être de gauche ou de droite, tu es un être humain. Avec des valeurs, des sentiments, des rêves et des espoirs. Tu es un être humain et tous les êtres humains ont le droit au bonheur, sans avoir à subir discriminations ou questionnements. Ce qui importe, c’est ça, c’est le bonheur, rien d’autre.

L – C’est bien ce que je disais, t’es une Bisounours.

dimanche 24 mars 2013

Pourquoi je ne comprends pas ceux qui sont contre le mariage homosexuel...


Cela fait des mois, de longs mois, que le débat sur le mariage homosexuel a été lancé.

Cela fait des mois, de longs mois, que l’on se divise et s’invective sur ce sujet.

Comme toujours, dans un débat,  il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre.
Généralement, je suis une personne assez ouverte d’esprit, qui aime tendre l’oreille vers l’un ou l’autre, histoire de me forger ma propre opinion et de pouvoir ensuite exprimer un avis un minimum réfléchi. Toutefois, dans cette histoire, je n’ai jamais réussi à comprendre ceux qui sont opposés au mariage homosexuel. Je n’ai jamais réussi à comprendre les prises de positions de Frigide Barjot ou Christine Boutin sur ce sujet, jamais réussi à comprendre comment des centaines de milliers de personnes pouvaient descendre dans la rue pour manifester contre ça. D’ordinaire, le mariage, les gens s’en foutent royalement. Y a des peoples qui divorcent au bout de deux jours, des gens qui divorcent et se remarient quatre à cinq fois… et alors ? Ce sont leur vie, me dit-on. C’est vrai, ce sont leur vie et leur choix et vous les respecter mais, expliquez-moi pourquoi, quand ce sont les LGBT qui viennent réclamer ce droit, il y a cette levée de boucliers incompréhensible, ce rejet farouche ? Pourquoi dire que c’est un vol ? Pourquoi dire que le mariage est le socle de la société française et de l’humanité ? En ce cas, les couples pacsés, en simple concubinage ou même les célibataires et les parents solitaires ne font pas partie de l’humanité ?
En vérité, j’ai toujours trouvé cela d’une hypocrisie crasse et malsaine. Cette loi ne changera rien dans votre existence, à vous qui êtes contre. Accorder ce droit aux couples et aux familles homosexuelles ne va pas vous retirer votre accès au mariage ou à l’adoption. Aucune escouade de gays ne viendra voler vos maris, aucune garnison de lesbiennes ne viendra embarquer vos femmes à la tombée à la nuit et aucun couple de méchants homos ne viendra vous dérober vos enfants pour les emmener dans l’effrayant monde cuir-moustache de la gaypride. La seule différence, c’est que vous verrez peut-être deux hommes ou deux femmes sortir marié(e)s de la mairie ou une famille homosexuelle faire ses courses le dimanche à l’Auchan du coin. En gros, ils feront exactement comme vous, ils jouiront des mêmes droits que vous, ils seront enfin des citoyens de premier ordre, comme vous.

C’est ça qui vous dérange, à mon avis.

Après, vous utilisez le meilleur bouclier qu’il soit pour défendre vos positions : les enfants. C’est vrai, on ne ment pas aux enfants, c’est que ce vous faites à longueur de discours mais comme vous êtes des adultes, ça passe.  Leur faire croire qu’il n’y a qu’un seul type de famille qui vaille la peine d’être reconnu (Papa/Maman/Enfant) et qu’une seule sexualité qui soit « normale » (l’hétérosexualité), c’est un peu comme le Père Noël ou la Fée des Dents, on vous brisera vos illusions quand vous serez grands, t’inquiète mon fils. Vous êtes fiers de les emmener avec vous à la Manif’ pour Tous de Tatie Barjot, vous les exhiber même, vous qui êtes les premiers à hurler que les enfants ne sont pas les objets des parents, des adultes, vous embarquer des gosses qui ignorent tout du débat et qui ne savent même pas de quoi il s’agit. J’entends dire que les homos ne sont pas fait pour élever des enfants, en gros, que leur sexualité les rend inaptes aux rôles de parents et qu’un gamin élevé par deux hommes ou deux femmes serait forcément malheureux et discriminé. En gros, vous utilisez l’homophobie pour empêcher des enfants d’être plus tard victimes d’homophobie, c’est logique, bien sûr… Vous invitez des pédopsychiatres, des spécialistes de l’enfant pour appuyer vos dires, parce que vous préférez cela plutôt que d’aller au cœur de ces familles homosexuelles que vous dénigrez et, quand un enfant d’homos prend la parole pour dire qu’il a été heureux auprès de ces homos de parents, vous ignorez son message, le critiquez même.

Ce dont vous ne vous rendez pas compte, c’est que votre vision de la famille, du mariage, de la France aussi, met au ban de la société des milliers de personnes. Pas seulement ces gays, ces lesbiennes, ces bis et ces trans qui veulent les mêmes droits que vous, pas seulement ces hétéros qui se rangent à leurs côtés pour défendre ces droits, mais aussi ces familles qui ne rentrent pas dans l’image que vous vous faites du noyau familial. Papa, Maman, Bébé. Exit les familles monoparentales, les orphelins, les gamins élevés par des parents autres que leurs géniteurs, les enfants adoptés, les fils et filles d’homos. On vous le dit, vos familles ne sont pas de vraies familles. La France est le pays des Droits de l’Homme, le pays où chaque citoyen naît libre et égal en droits, quel que soit son sexe, sa religion, sa couleur de peau ou son orientation sexuelle. Vous descendez dans la rue pour manifester contre le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels ? Alors vous luttez contre le droit le plus élémentaire de n’importe quel citoyen, vous luttez contre des gens qui veulent profiter des mêmes droits que vous. C’est la raison pour laquelle je n’arrive pas à comprendre ceux qui sont contre ça, parce qu’à mes yeux, vous refusez à d’autres vos privilèges, par peur ou par haine, parce que vous êtes persuadés d’incarner la « norme », parce que vos esprit sont fermés au monde qui vous entoure. Vous défilez dans la rue, citant parfois des textes religieux car certains d’entre vous sont encore bloqués au Moyen Age, vous cachant derrière votre foi, votre peur et votre haine. Vous interdisez à des hommes et des femmes qui ont le droit aux mêmes privilèges que vous de pouvoir les posséder.

Et c’est la raison pour laquelle je n’arrive pas à vous comprendre.