vendredi 17 mai 2013

Tic-Tac-Tic-Tac


La semaine prochaine, je vais passer un test de dépistage du VIH.
Depuis mercredi – date à laquelle ma copine et moi-même avons décidé de faire ce test – je suis dans une angoisse constante qui me rend presque malade. Alors, depuis deux jours, je me renseigne sur le VIH et le sida, je lis des témoignages, je m’interroge sur le dépistage et sur la manière dont sont prises en charge les personnes séropositives. J’ai appelé ma copine tôt le matin, la réveillant deux jours de suite, pour lui faire part de mes peurs. Même en faisant attention, on ne sait jamais, même si l’on a aucun symptôme précis, on sait que ces derniers peuvent rester endormis pendant des années avant de se réveiller brutalement. Je n’en ai pas parlé à ma famille, ni à des amis proches, juste ma copine, entre nous, comme un secret douloureux. Elle est nettement plus sereine que moi, bien plus optimiste. Moi, j’ai peur tout le temps, je crains la mort mais encore plus ces maladies qui vous pourrissent la vie. Oui, on peut vivre avec le sida aujourd’hui, avoir une sexualité épanouie, une vie de famille et une existence des plus naturelles, tout cela grâce à la science… mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir peur, si peur que j’en mange à peine, que je me réveille avec cette boule de stress infâme à la gorge et dans le ventre, au point d’en devenir fiévreuse. Tout cela n’est qu’une réaction dû au stress mais je ne m’empêcher de penser à ce qu’il se passera si jamais j’a le VIH, ou si jamais ma copine l’a.
Alors j’écris, j’écris parce que ça me vide, ça me relaxe, je regarde des séries et des films, je joue aux jeux vidéos en attendant la semaine prochaine tout en espérant que tout se passera bien et j’ai une pensée pour toutes ces personnes qui vivent avec le sida et qui peut-être me liront mais aussi pour celles et ceux qui doutent ou qui n’osent pas. Vous faire dépister peut vous rassurer sur votre sérologie et, si le résultat est positif, vous pourrez être pris en charge rapidement et bénéficier de l’aide nécessaire. En attendant, j’angoisse comme une folle… un peu comme dans l'épisode de Bref. où le héros attend ses résultats pendant  72 heures en imaginant tous les scénarios possibles, avec ce type derrière lui qui fait :

" Tic... Tac... Tic... Tac... "

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