{ Inspiré du clip College Boy, d'Indochine }
Mirage de tranquillité
Sur une mer tourmentée
La rouille du sang, éclat de beauté
Derrière l’illusion de vos yeux voilés
Sous le bandeau noir, rien n’apparaît tel qu’il est
Pas violence, pas de haine, pas de morts et de regrets
Fantômes de la réalité
Qui abandonnent les écorchés
Ne rien ressentir, ne rien subir
Ignorer les cris des martyrs
Se dire que tout est beau, que rien ne peut ternir
Oublier les appels de ceux qui vont tant souffrir
Rentrer dans les rangs de ceux qui ne veulent pas désobéir
La tête dans le sac, aucun regard à soutenir
Silence écrasant
Pire que la brutalité, l’impression d’un vide constant
La solitude qui s’enfonce dans la chair comme un fouet
brûlant
Les cris de détresse, que personne n’entend
Personne n’arrache cette haine qui mord tel un serpent
Et vient la douce chute qui fait ployer, lentement
Qui tend ce bandeau noir pour cacher les tourments
Voiler les blessures des uns et des autres, devenir
indifférent
Faut-il être réellement brave pour se battre ?
Le bandeau noir ne rend pas plus fort, il laisse les
victimes se débattre
Seules et sans secours, dans cette violence devenue cloître
Protégeant le silence au lieu de l’abattre
Derrière ce bandeau noir, tout n’est que spectacle
Lointain divertissement qui n’atteint pas notre habitacle
Le jour où le bandeau noir tombera
Arraché par des mains écorchées
Des larmes couleront en souvenir de celles qui ne sont pas
tombées
En souvenir de tous ceux qui dans l’ombre ont été laissés
En souvenir de tous ceux que l’indifférence a condamnés.
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