Le bruit des bottes
sur le pavé
Le son des voix dans
la cité
La haine est en
marche, elle sourit
Vêtue de rose comme
une fillette qui grandit
Elle clame si fort la
longue marche haineuse
Qu’elle ne s’entend
même plus dans sa lutte rageuse
Barjot comme la tête
de file
Comme une meute
lorsqu’elle défile
Elle marche contre le
monde
Elle écrase ce que l’amour
féconde
Milles visages
crachant comme des diables
Enfants-boucliers
encaissant l’orage
Cachez-moi de la
Haine pour Tous car elle en a après moi
Elle en a après nous,
elle en après nos droits
Le rose de leur
pancarte vire au rouge sang
Virulence de la
violence en mouvement
Leurs mots sont des
balles de plomb
Qui poussent des
êtres dans un trou sans fond
Ce n’est pas le
printemps qu’ils promettent
Ce sont les nuits
glacées d’hiver qui menacent nos fenêtres
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