mardi 12 mars 2013

Il faut parfois s'arracher les yeux pour ne plus avoir d'oeillères.


J’ai 20 ans.
Je suis une jeune qui aime bien glandouiller sur Internet, soit pour jouer, soit pour découvrir des choses intéressantes dont personnes ne nous parle, que ce soit à la télévision ou dans les journaux. Depuis plusieurs mois, je me tourne de plus en plus vers des blogs et des sites où je découvre le quotidien d’autres personnes. Des personnes ordinaires qui plaquent sur la toile leur colère, ils ne s’indignent pas, ils revendiquent. Ces êtres que je ne verrais sans doute jamais de vie mais qui me touche malgré tout, des êtres qui m’apprennent pas mal de choses, qui me poussent à la réflexion, au point parfois de faire vaciller des convictions que je pensais ancrées au plus profond de moi.

Je n’ai jamais été une militante, étant trop lâche pour oser assumer mes opinions certainement. Toutefois, en grandissant, je remarque qu’il y a des choses qui méritent que l’on se batte pour elle et qu’il y a des gens près à risquer leur vie pour elles. Pour ma part, je suis plutôt « passive », écrire est ma manière de me rebeller, ma plume est un peu ma lame et je m’en sers de mon mieux.
Avant, je ne comprenais pas tous les combats, toutes les luttes. Il était pour moi naturel que chaque être humain, sans distinction de sa couleur de peau/religion/sexualité/autre trucs pouvant mener à la discrimination, puisse vivre libre et jouir des mêmes droits que les autres. Je suis un peu bisounours, je le reconnais mais comme la réalité du monde vous saute bien à la gorge quand vous quittez le doux confort du lycée, j’ai commencé à comprendre que, si le bonheur de chacun est primordial  à mes yeux, d’autres estimaient qu’il fallait répondre à des normes strictes avant d’avoir droit à quoi que ce soit. Je me renseigne donc, je réfléchis – au du moins j’essaie – je m’ouvre au monde et c’est souvent plus compliqué qu’il n’y paraît. Parfois, pour comprendre, il faut se faire violence, prendre deux pôles opposés et les frapper l’un contre l’autre pour se faire sa propre idée.

J’ai 20 ans et je dis aujourd’hui bonjour à la complexité perverse mais délicieuse de l’être humain. 

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