lundi 30 décembre 2013

Foi et Politique


Je reviens après une longue absence, histoire de vous parler de quelque chose qui me tient à cœur.
(Quoi ? Oui, je parle que de choses qui me tiennent à cœur… mais j’ai même pas encore parler de la bière et du chocolat, merde !)

Je suis une odiniste, une païenne. Je crois aux Dieux nordiques anciens, j’essaie de mener ma vie avec honneur et respect, que ce soit envers mes valeurs ou envers celles des autres. Malheureusement, ma foi est vue, par certains, comme l’exemple d’une alliance avec des mouvements identitaires d’extrême droite, voire néo-nazis. Le IIIème Reich d’Adolf Hitler et l’héritage effroyable qu’il a laissé à transformés les runes, symboles de connaissances, de savoir mais aussi de sagesse, en symboles de haine raciale et d’ignorance totale. Le sacrifice d’Odin pour la connaissance des runes dénaturé et détruit, utilisé par certains mouvements racistes qui pensent qu’être odiniste/païen/wiccan ou tout bonnement que respecter les anciennes traditions justifient de haïr et de traquer les nouvelles. Et cela a tellement marqué que beaucoup font vite l’amalgame entre croyants nordiques et débiles de l’extrême droite.

C’est écœurant, mais penser que tous les odinistes sont des fachos déguisés l’est encore plus. C’est comme dire que tous les musulmans sont des terroristes ou que tous les juifs sont des avares fascinés par l’or.
Il y a aussi ceux qui confondent les anciennes croyances, ceux qui voient les odinistes  seulement comme des métalleux qui font du headbang avec leur marteau de Thor autour du cou mais qui ne prennent pas la peine de se renseigner un minimum (alors que les ouvrages et les sites sont nombreux). Et, si vous croisez un type qui balance des slogans racistes/islamophobes/homophobes/sexistes/pro-nazis et qui se revendique païen, fourrez-lui des lutins dans le cul en toute amitié.

mardi 24 septembre 2013

Si je veux, d'abord !

Dans une autre vie, j'aurais aimé être un homme.

J'aurais aimé être un homme pour pouvoir écarter les jambes dans le bus ou le métro sans me faire insulter.
J'aurais aimé être un homme pour pouvoir me taper dix femmes par semaine sans que personne ne vienne insulter mon activité sexuelle.
J'aurais aimé être un homme pour qu'on loue ma force, ma détermination et mon courage parce que c'est ce que l'on attendait de moi.
J'aurais aimé être un homme pour pouvoir vivre ma vie comme je l'entends sans risquer de voir débouler les protecteurs des rôles genrés.
J'aurais aimé être un homme pour être féministe sans que l'on vienne me dire que c'est du faschisme déguisé.
J'aurais aimé être un homme pour que mon service trois pièces soit à lui seul le symbole de mon humanité.
J'aurais aimé être un homme pour ne pas avoir à choisir entre une putain et une frigide.
J'aurais aimé être un homme pour qu'on me casse les couilles.
J'aurais aimé être un homme pour pouvoir me battre sans que l'on me dise que ça ne se fait pas.
J'aurais aimé être un homme pour ne pas être une femme dans une société sexiste.
J'aurais aimé être un homme pour ne pas jamais avoir à écrire ce genre d'article.

Et si je veux faire tout ça en étant une femme, qu'est-ce que ça peut te foutre, d'abord ?!

Si je fais un clip vidéo avec des hommes à moitié nus et moi en costard, tu me traiteras de salope misandre ?
Si je décide de ne pas avoir d'enfants pour me consacrer à ma carrière, tu me traiteras d'égoïste ?
Si je décide de rentrer en politique, parleras-tu de mes tenues et de ma coiffure plutôt que de mes actions et de mon engagement ?
Si je décide d'avoir une sexualité active et épanouie avec différents partenaires, hommes et/ou femmes, considéreras-tu que je ne mérite même pas le respect ou l'amour ?
Si je décide de me battre pour mes droits, me diras-tu que c'est une lutte inutile et insultante ?
Ou te batteras-tu à mes côtés pour quelque chose que nous méritons tous ?

vendredi 20 septembre 2013

Déchirés


La peau déchirée, le sang sur le sol
Te savoir blessé et faible, personne ne te console
Si loin de moi, t’entendre souffrir
Sans que je ne puisse agir

Quand le guerrier s’effondre parce qu’il a peur
Quand le loup devient chiot face à la terreur
Quand j’ai le cœur révolté par ta souffrance
Et que j’observe, impuissante, ta déchéance

Que veux-tu que je fasse, quand tu brides ton bonheur ?
Ton âme dévorée par la douleur
Me donne envie de hurler
Et tous ces spectres de ton passé que je voudrais éradiquer

Ne pas savoir si, à l’aube, tu seras encore présent
Poison dans mes veines s’écoulant à chaque instant
Je ne veux plus de nouvelles marques sur tes bras
Te voir abandonné, si las.

La douleur est trop forte, dis-moi qu’elle va cesser
Que ce démon te laissera, jure-moi qu’il va crever
Où je le tuerais de mes mains, lui qui te fait tant de mal
Lui montrer que l’amour est maître du monde animal

jeudi 19 septembre 2013

Politiquement correct


Souvent, on me reproche de ne pas vouloir juger, d’être trop « politiquement correct. »
J’aime beaucoup ce mot. « Politiquement correct ».
C’est un peu le mot de ralliement de ceux qui se plaignent de ne plus pouvoir dire quoi que ce soit, de ne plus pouvoir balancer tel ou tel mot à tout va. Ces personnes-là oublient à quel point les mots sont importants, à quel point ils sont une arme de destruction massive et que, mal employés, ils peuvent faire bien plus de ravage qu’un flingue. Les mots, c’est ce que nous possédons de plus puissants en nous avec nos sentiments, qu’ils soient couchés sur le papier ou déclamés à une foule.
Certains utilisent le prétexte de la liberté d’expression pour balancer à tout va des horreurs. Je pense que la liberté d’expression est un bien trop précieux pour être dispenser à dire des conneries. La liberté d’expression ne signifie pas que vous avec le droit de dire vos immondices racistes, homophobes ou sexistes, ça ne signifie pas que vous pouvez insulter sans vergogne une personne et espérer vous en sortir frais comme une rose. Vous exprimez est votre droit mais dénigrez les autres est un crime.

Mon père et mon petit-ami me disent souvent : « Tu verras, quand tu bosseras avec des Noirs et des Arabes, tu arrêteras de les défendre… » . J’ai connu des Noirs et des Arabes, au boulot et à l’école. Je ne dénigre pas qu’il y ait des fainéants, des profiteurs, des criminels mais cela n’est pas une raison pour dire que tous sont ainsi. Il est facile de dire que les étrangers et immigrés profitent du système et sont protégés par l’Etat contrairement aux Français abandonnés. Facile de se complaire à quelques connaissances quand, à côtés, beaucoup galèrent à être considérer comme des êtres humains cherchant à vivre. Je pense que la réalité est plus complexe et moins radicale, mais comme je ne fais que penser et que je ne sais pas tout, je ferme ma gueule et j’écoute.
La vérité, c’est que nous sommes tous humains, pas des bêtes de somme rangés par catégories.  Nous passons notre temps à critiquer et décortiquer la vie des autres sans même se poser la question de savoir si nous-mêmes, nous ne ferions pas la même chose, si nous ne ferions pas les mêmes erreurs. J’ai souvent critiqué les autres, je me suis aussi souvent pris leurs critiques dans la gueule et j’ai compris la douleur que c’était de se voir tout le temps pointer du doigt parce vous n’étiez pas comme les autres, insultée ou bousculée. Ca blesse, nous sommes tous d’accord pour le dire. Les mots sont une arme, Pierre Bottero l’a dit et il avait amplement raison. Les Mots sont une force formidable, à nous de veiller à ce qu’elle nous élève et à ne pas tomber du côté obscur de cette force.

mercredi 31 juillet 2013

Le Loup Noir


Dans les branches d’Yggdrasil
A travers les froides plaines du monde
Vivait un loup noir, puissant et immense
La fourrure sombre masquant les cicatrices
Des milles et uns combats menés durant sa vie
Regard acéré observant un monde auquel il était étranger
Le cœur valeureux, l’âme déchirée
Tels les guerriers qui ont forgés sa lignée
Attendant de rejoindre la demeure des Dieux
Pour mener son ultime bataille
Tandis que sur Terre, sa meute suit son ombre
La Mort elle-même craint ses crocs portant le trépas
Incapable de le prendre, elle fuyait à chaque fois
Apeurée par la fureur du patriarche
Il marchera encore longtemps, cet enfant de Thor
Avant que le Valhalla ne l’accueille. 

lundi 22 juillet 2013

La Haine


Allez mes braves, l’ennemi est toujours là
Il rampe encore, l’embryon de la haine
Il n’a pas eu son compte, qu’il crève sous vos pas !
Aux armes citoyens, que personne ne rengaine.

Que chaque être humain se lève
Sans distinction, avec ou sans blason, tous avançons
Pour nous défendre, nous n’attendrons pas la relève
Vivants et libres, c’est pour cela que nous marchons.

Maudits soient ceux qui abordent les anciennes runes
Transformant des mots de sagesse en symboles de violence
Qu’ils battent en retraite avant la nouvelle lune
Aucun dieu n’aura pitié de leur déchéance

La haine des autres, c’est la mort de soi
Fossoyeurs, allons enterrer ces cadavres ambulants
Qui se disent hommes alors qu’ils sont bêtes de l’effroi
Et que cette luette dure chaque instant

dimanche 21 juillet 2013

Le Cirque de la Vie


Qu’est-ce que l’on ressent, lorsque l’on découvre ce que l’on est vraiment ?
Il y a le vide, d’abord. Un vide abyssal, sans fond ni échappatoire, juste la longue et interminable chute d’un corps désarticulé. Puis le vide se tord, se contorsionne, et on a la sensation que ce sont les autres qui sont vides, qu’il y a un trou béant dans leur poitrine : famille, amis, voisins, collègues… ils prennent des allures de fantômes de carnaval.
Découvrir qui l’on est, c’est comme se prendre un miroir dans la gueule, sans qu’il n’éclate en milles morceaux. Il reste intact mais c’est votre esprit qui est fracassé et éparpillé sur le sol, ces petits bouts tranchants du masque social que nous portons tous. Un masque de théâtre, comme les acteurs de l’Antiquité. Nous incarnons des personnages, par peur, par intérêt ou par ennui, juste parce que nous savons que notre véritable personnalité dérangerait et que nous pourrions perdre tant de choses. Dans le grand cirque de la vie nous paradons comme des clowns, faisant rire les autres de nos bêtises, nous sommes des funambules marchant sur des fils, craignant à chaque instant de tomber tout en espérant que notre pied glisse et nous emporte, nous sommes des dresseurs de fauves armés d’un fouet, tentant de garder loin de nous la mâchoire mortelle des lions et des tigres.
Il y a des gens qui passent leur vie sans savoir qui ils sont réellement, tâtonnant dans l’obscurité en espérant soulever le rideau et sortir dans les coulisses, ne serait-ce que pour voir l’envers du décor. La vie est un cirque étrange, fascinant, dangereux et merveilleux. Sous ce grand chapiteau nous dansons et chantons jusqu’à ce que les lumières s’éteignent et que les spectateurs aient quitté les gradins, nous retournons dans notre loge et là, le maquillage et le costume retirés, nus dans une si petite pièce, il ne reste que le miroir et notre reflet. Un reflet qui nous revoir à notre véritable personne et là, la soirée est réellement achevée. Plus de masques ni d’artifices, juste nous-mêmes et ce vide effroyable qui nous ingurgite tel un géant affamé.